À partir d’une série chronologique d’ouvrages consacrés aux fêtes de souveraineté depuis 1789 en France, l’article questionne la fonction intégrative qui leur est ordinairement reconnue : le fait d’éprouver ensemble les mêmes émotions fabriquerait et/ou renforcerait le lien social. La démonstration suivie discute l’idée que les manifestations de liesse (applaudissements, acclamations) puissent représenter un bon indicateur de l’engagement militant, sinon des pensées politiques, des participants.À la question de savoir ce qu’est un enthousiasme civique, il répond simplement : un enthousiasme manifesté dans une situation civique reconnue comme telle par les participants eux-mêmes et/ou ainsi qualifiée par les organisateurs et commentateurs, profanes comme savants, de l’événement.